LES ETUDIANTS SACCAGENT DEUX BUS DAKAR DEEM DIK (DDD)
Deux Bus DDD sont''kidnappés'' depuis plus d'une semaine au campus social de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar(UCAD).
Il s'agit notamment du P18 et du P20 qui assurent la liaison de Dieupeul un quartier de Dakar.
Hier,(lundi 28 juin 2010) aux environs de 11h30 ces étudiants ont voulu calciné les deux Bus qui se trouvent au Halle du Pavillon B du campus social.
Cependant certains d'entre eux n'étaient pas d'avis.
Selon cet étudiant, sous couvert de l'anonymat"il n'est pas question de bruler ces Bus, nous utilisons ces Bus et nos parents aussi"
Malgré ce refus de quelques uns, les pare-brises des deux Bus P18 et P20 ont été complètement détruites par des étudiants très remontés pour le non paiement de leur bourse.
Et même, le service du Centre des Oeuvres Universitaire de Dakar( COUD) a été attaqué par les étudiants, n'eut été l'intervention des vigiles et de certains étudiants, le drame se produirait.
"Nous voulons parler avec le Directeur du COUD, mais certains étudiants sont très mécontents pour non paiement de nos bourse" renseigne Moustapha Sall, étudiant gréviste.
''Nous vivons une situation détresse'' se désole Mary Thiam, étudiante en 2ème année à l'IFACE.''C'est une manière d'attaquer l'État en cassant les pare-brises de ces deux Bus'', poursuit-elle.
''Pour les autorités qui seront mécontents de l'attitude des étudiants(Ndlr: saccager les deux Bus kidnappés depuis deux semaines ), ils n'ont qu'à abandonner à leur salaire ,la bourse c'est comme notre salaire, nos parents ne nous donnent plus d'argent car ils estiment que nous avons la bourse ou l'aide. Au Sénégal nos dirigeants ne répondent aux besoins des étudiants que s'il y'a violence, c'est regrétable'' conclut-elle.
Babacar Sarr, étudiant en deuxième année à la FASEG, parle plutôt de situation ''critique'' pour l'ensemble des étudiants mais surtout ceux qui logent et qui sont loin de leurs parents.
"Je ne suis pas d'accord pour le saccage des Bus, je veux pas la violence, je comprends le comportement de mes camarades étudiants. Nous sommes là tous les jours à partir de 5h de matin et c'est la deuxième semaine et les payeurs ne viennent jamais" renseigne M. Sarr.
Pour certains étudiants le manque de communication entre l'État et les étudiants conduit souvent à ce genre de problème.
"Si la direction des bourses avertissait aux étudiants les retards de paiement des bourse, tous les étudiants allaient comprendre et se préparaient en conséquence, mais c'est dommage il y a pas de communication entre les deux parties" a indiqué Babacar Sarr. Selon M. Sarr, les ''émeutes naissent comme ça donc l'État doit prendre les dispositions pour payer les étudiants, surtout que ces derniers sont en période d'examen, l'État doit éviter le drame qui risque de se produire si les bourses arrivent toujours en retard''.
Ces étudiants vivent le calvaire en attendant le paiement de leur bourse.