L’Afrique, mon Afrique est encore plongée dans une situation d’insécurité grandissante. Le berceau de l’humanité ‘’respire’’ mais difficilement. La spirale de la violence notée ces dernières années dans plusieurs pays d’Afrique étouffe nos jeunes Etats. Les exemples les plus récents sont le Soudan du Sud et la Centrafrique. Des crises récurrentes qui, à terme n’épargneront aucun pays du continent. Le découpage maladroit des frontières coloniales est passé par là, accentué par la porosité de ces mêmes frontières. L’économie est déjà frappée de plein fouet par ces nombreuses crises politiques, intercommunautaires et interconfessionnelles entre autres, extrêmement dangereuses.
Dès lors il est urgent d’agir au plus vite. Les dirigeants africains ne doivent plus continuer à se ‘’déchirer’’ à l’intérieur des Etats ou entre des Etats pour des intérêts crypto personnels. L’urgence n’attend pas. Il faut agir vite et bien pour sauver ce qui reste de l’Afrique mon Afrique. Nous osons espérer sans risque de nous tromper que c’est tout le sens des deux conférences pour la paix et la sécurité en Afrique. Conférences qui ont été tenues à Paris le 6 décembre et à Alger, le dimanche 8 décembre 2013. L’ordre du jour n’était certes pas le même, mais l’objectif final est clair. Il faut rétablir la paix et la sécurité en Afrique. En France, il était question de sécurité, de lutte contre le terrorisme et de financement des opérations africaines de réaction aux crises sur le continent.
A vrai dire, la tenue de ces conférences était une nécessité.
La conférence de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique s’est tenue dans une période significative pour l’Afrique. Paris avait sauvé de justesse Bamako en janvier dernier en chassant les groupes armés, appelés terroristes du nord du Mali. Dans un passé récent Bamako a failli tomber aux mains des djihadistes armés. A l’époque les armées africaines trainaient le pas. La France réédite le coup en venant début décembre au secours de Bangui. La France n’est pas seule dans la Mission internationale de soutien à la Centrafrique, la Misca. Il y a aussi des militaires d’Afrique centrale, de la République Démocratique du Congo et de la Guinée Equatoriale.
L’Union Africaine qui doit cesser d’être une union des dirigeants pour devenir l’union des peuples, promet elle aussi 6 000 hommes. Des soldats qui viendront de tous les pays de l’UA.
En 1998 lors d’une précédente conférence France-Afrique sur la sécurité, Paris avait promis de revoir sa
démarche en matière de coopération militaire. Mais 15 années après, les plus avertis estiment que peu de choses ont changé. L’armée française est toujours positionnée en Afrique, terre de conflits où les dictateurs étaient légion à l’époque. La sécurité, c’est également des élections démocratiques, le respect des Institutions, la gestion démocratique du pouvoir, la lutte contre la pauvreté.
Le dénuement expose les populations sensibles aux discours extrémistes. Ironie du sort au moment où la série de rencontres et de déclarations d’intentions pour la paix et la sécurité en Afrique se tenaient dans l’Hexagone et au Maghreb il y a encore effusion de sang en Centrafrique et au Soudan du sud. La presse de montrer des corps entreposés dans une Mosquée de Bangui où lynchages et appels à la haine contre chrétiens et musulmans gagnent du terrain. L’anarchie en Centrafrique peut être une sérieuse menace pour une Afrique centrale déjà très fragile. Pour preuve, les Grands Lacs, le Soudan, le Soudan du Sud, le Tchad, la République Démocratique du Congo, le Congo Brazzaville, entre autres. Des bandes armées sèment la terreur dans cette partie du contient. Le chaos centrafricain et la montée de l’Islam radical dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest renseignent sur l’insécurité grandissante en Afrique. Voilà pourquoi l’opération Sangaris est incontestable et devient même une nécessité pour la stabilité de ce pays d’Afrique centrale.
Aujourd’hui, il est clair que l’Afrique mon Afrique doit être stable si elle veut se hisser au sommet du développement durable. Sans paix et sécurité, point de développement.
La sécurité pour l’Afrique a fait également l’objet d’une rencontre à Alger. La déclaration finale de cette réunion qui s’est tenue au lendemain de la Conférence de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, vise à assister les nouveaux membres africains non-permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Il s’agit du Tchad et du Nigéria. Ces deux pays doivent se préparer au traitement des questions de paix et de sécurité sur le continent africain.
Le conclave d’Alger noyé par la grande messe de l’Elysée prône une interaction plus étroite entre le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine et le Conseil de sécurité des Nations Unies, par le biais de ses membres africains. Autre promesse faite à l’issue de la réunion d’Alger, la mise en place très prochaine d’une ‘’architecture’’ de paix et de sécurité avec comme première composante une force africaine. Elle devrait être opérationnelle en 2015. Tout cela sera matérialisé lors du prochain sommet de l’Union Africaine, prévu fin janvier 2014 à Addis-Abéba, en Ethiopie.
La lutte contre l’insécurité est ainsi déclarée par les Etats européens et africains. L’objectif est de sortir l’Afrique de cette pandémie qui gangrène de plus en plus la bonne marche de l’Afrique au grand dam des populations, surtout les plus vulnérables. En tout cas, le message de la conférence de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique est sans équivoque. La sécurité de l’Afrique relève de la responsabilité des africains. Afrique, à quand ta paix et ta sécurité ?
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