« Pour aller vers les négociations avec l’Etat
il faut qu’on s’entende. Il faut que l’Etat se prononce sur le cas des Assises
inter MFDC. S’il se prononce sur ce cas, ça voudrait dire qu’effectivement à
l’heure des négociations nous prendrons part. On voudrait que l’Etat se
prononce sur la question des Assises
inter MFDC », a précisément dit, Abdou Elinkine Diatta, porte-parole
du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC).
M.Diatta
réaffirme que « Pour retrouver la
paix définitive, il faut impérativement la tenue des Assises inter MFDC. Exactement
nous avons commencé à revendiquer cette issue de crise qui dit que la paix
passe obligatoirement par des Assises inter MFDC, hors d’Afrique avant le début
des négociations. Nous voulons tenir ces Assises aux Etats-Unis conformément,
aussi aux conclusions tenues par toutes les différentes parties sensibilisées
qui se sont retrouvées à cet anniversaire et qui ont décidé qu’ils auraient souhaité
qu’il y ait des Assises inter MFDC aux Etats-Unis »
Le
porte-parole du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) s’exprimait
ce samedi sur les ondes de Radio Sénégal International (RSI), dans l’émission Questions d’actualité.
Abdou
Elinkine Diatta d’ajouter « Quand on
parle d’Assises inter MFDC curieusement on se retrouve là-bas avec toutes les
autorités sénégalaises. Voilà tout ce qui a torpillé le processus de paix. Nous
voulons des Assises inter MFDC hors d’Afrique. Parce que là il y a beaucoup
plus de démocratie et une fois on va
avoir un commandement unifié, avoir un Secrétariat général et maintenant faire
appel aux autorités sénégalaises. Pour qu’il y ait la paix il faut vraiment la
volonté des deux belligérants. Mais l’Etat affiche vraiment un surplace
notoire. C’est-à-dire il ne veut pas aller vers les négociations ».
Le
porte-parole du MFDC estime que « le
MFDC (Ndlr : Mouvement des forces démocratiques de la Casamance) s’est toujours affiché à la paix depuis le
départ de la soi-disante crise. Ce n’est pas pour rien que les manifestants ont
marché sans les armes. Voilà un acte fort qui dit que nous étions toujours
inscrit à la paix. C’est ce qui fait dire à notre leader Abbé Augustin
Diamacoune Senghor (Ndlr : décédé le 13 janvier 2007 et enterré le 20
du même mois, au cimetière des prêtres de Brin, non loin de Ziguinchor) que cette guerre injuste et ruineuse nous a
été imposée par nos adversaires. Depuis tous les cessez-le-feu qui ont été
demandé par le Sénégal, la première chose que nous avons toujours voulue
s’était d’abord les négociations. Mais on a essayé en Guinée Bissau et ce
pays a fait un parti pris. La Guinée
jouait le rôle des sénégalais. En Gambie nous avons été menacés il fallait qu’on
accepte les propositions ».
Abdou
Elinkine Diatta est convaincu que « C’est
à la suite de ces Assises que nous allons pouvoir nous retrouver. C’est sûr
qu’on va se retrouver pour parler d’une voix et avoir un Secrétaire général qui
doit élire à son tour un Chef d’Etat-major. C’est pour restructurer tout le
mouvement dans toutes ses composantes et aller maintenant résolument vers la
table des négociations avec l’Etat ».
La
rébellion dans le sud du Sénégal est le plus vieux conflit armé au monde. 32
ans la région sud du pays est dans une situation ni paix ni guerre.
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