dimanche 26 janvier 2014

Paix en Casamance (Sud-Sénégal) : Le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance, (MFDC) demande à l’Etat de se prononcer sur la tenue des Assises inter (MFDC)


« Pour aller vers les négociations avec l’Etat il faut qu’on s’entende. Il faut que l’Etat se prononce sur le cas des Assises inter MFDC. S’il se prononce sur ce cas, ça voudrait dire qu’effectivement à l’heure des négociations nous prendrons part. On voudrait que l’Etat se prononce  sur la question des Assises inter MFDC », a précisément dit, Abdou Elinkine Diatta, porte-parole du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC).
M.Diatta réaffirme que « Pour retrouver la paix définitive, il faut impérativement la tenue des Assises inter MFDC. Exactement nous avons commencé à revendiquer cette issue de crise qui dit que la paix passe obligatoirement par des Assises inter MFDC, hors d’Afrique avant le début des négociations. Nous voulons tenir ces Assises aux Etats-Unis conformément, aussi aux conclusions tenues par toutes les différentes parties sensibilisées qui se sont retrouvées à cet anniversaire et qui ont décidé qu’ils auraient souhaité qu’il y ait des Assises inter MFDC aux Etats-Unis »
Le porte-parole du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) s’exprimait ce samedi sur les ondes de Radio Sénégal International (RSI), dans l’émission Questions d’actualité.
Abdou Elinkine Diatta d’ajouter « Quand on parle d’Assises inter MFDC curieusement on se retrouve là-bas avec toutes les autorités sénégalaises. Voilà tout ce qui a torpillé le processus de paix. Nous voulons des Assises inter MFDC hors d’Afrique. Parce que là il y a beaucoup plus de démocratie  et une fois on va avoir un commandement unifié, avoir un Secrétariat général et maintenant faire appel aux autorités sénégalaises. Pour qu’il y ait la paix il faut vraiment la volonté des deux belligérants. Mais l’Etat affiche vraiment un surplace notoire. C’est-à-dire il ne veut pas aller vers les négociations ».                                                                                                                                          

Le porte-parole du MFDC estime que « le MFDC (Ndlr : Mouvement des forces démocratiques de la Casamance) s’est toujours affiché à la paix depuis le départ de la soi-disante crise. Ce n’est pas pour rien que les manifestants ont marché sans les armes. Voilà un acte fort qui dit que nous étions toujours inscrit à la paix. C’est ce qui fait dire à notre leader Abbé Augustin Diamacoune Senghor (Ndlr : décédé le 13 janvier 2007 et enterré le 20 du même mois, au cimetière des prêtres de Brin, non loin de Ziguinchor) que cette guerre injuste et ruineuse nous a été imposée par nos adversaires. Depuis tous les cessez-le-feu qui ont été demandé par le Sénégal, la première chose que nous avons toujours voulue s’était d’abord les négociations. Mais on a essayé en Guinée Bissau et ce pays  a fait un parti pris. La Guinée jouait le rôle des sénégalais. En Gambie nous avons été menacés il fallait qu’on accepte les propositions ».
Abdou Elinkine Diatta est convaincu que « C’est à la suite de ces Assises que nous allons pouvoir nous retrouver. C’est sûr qu’on va se retrouver pour parler d’une voix et avoir un Secrétaire général qui doit élire à son tour un Chef d’Etat-major. C’est pour restructurer tout le mouvement dans toutes ses composantes et aller maintenant résolument vers la table des négociations avec l’Etat ».
La rébellion dans le sud du Sénégal est le plus vieux conflit armé au monde. 32 ans la région sud du pays est dans une situation ni paix ni guerre.


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