jeudi 6 février 2014

6 février, Journée internationale pour l’abandon de l’Excision : Hommage aux victimes de la pratique de l’excision


Le 6 février de chaque année est célébrée, depuis 2003, la Journée internationale pour l’abandon de l’excision ou mutilations génitales féminines. C’est pour permettre, disent les autorités, de faire le point sur les avancées réalisées en faveur de la santé des femmes.
Dans ce combat sans répit, notre pays s’inspire des recommandations issues de la conférence du Caire sur la population et le développement, tenue en 1994, et la quatrième conférence mondiale des femmes qui s’est tenue à Beijing en 1995.
A l’occasion de cette journée nous rendons un vibrant hommage aux femmes qui souffrent de fistule après l’excision mais également celles qui souffrent de cette maladie suite à l’accouchement. Sur cette question précise, les spécialistes de la santé ne s’entendent pas encore. La fistule est-elle causée par l’excision ou pas ? Les réponses divergent. Certains disent que c’est bien la pratique de l’excision et d’autres soutiennent que tout dépend de la durée du travail de la femme, qu’elle soit excisée ou non.
Le Gouvernement du Sénégal et les ONG qui luttent contre l’excision doivent davantage sensibiliser les familles, les vieilles mamans détentrices jusqu’là un pouvoir d’exciser ou arrêter, les exciseuses et même les médecins pour gagner le combat.
Les autorités doivent faire un travail de titan pour identifier et demander gentiment les personnes en quête de gloire qui recherchent le clitoris coupé chez les petites filles de mettre fin à cette pratique qui contribue à la perpétuation de l’excision.

Le Gouvernement et ses partenaires ne doivent jamais perdre de vue que les mutilations génitales féminines sont aussi pratiquée uniquement au berceau. Nous ne stigmatisons personne mais il faut en parler. Certaines ethnies n’excisent que lorsque la femme atteint la ménopause. A cette catégorie, il faut sensibiliser. Pour ce cas précis le sujet est encore un tabou car les familles n’en parlent pas aux personnes étrangères.
Depuis quelques années nous ne comprenons pas pourquoi l’Article 299 du Code Pénal sénégalais qui criminalise les mutilations génitales féminines est violé par les populations, depuis l’adoption de la loi en décembre 1999. Malgré les peines prévues pouvant aller de 2 à 5 ans de prison voire la perpétuité l’excision se pratique encore sous différente forme dans notre société.

Bon courage au Gouvernement du Sénégal, aux ONG et autres structures adversaires de la pratique de l’excision !

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