Le
6 février de chaque année est célébrée, depuis 2003, la Journée internationale
pour l’abandon de l’excision ou mutilations génitales féminines. C’est pour
permettre, disent les autorités, de faire le point sur les avancées réalisées
en faveur de la santé des femmes.
Dans
ce combat sans répit, notre pays s’inspire des recommandations issues de la
conférence du Caire sur la population et le développement, tenue en 1994, et la
quatrième conférence mondiale des femmes qui s’est tenue à Beijing en 1995.
A
l’occasion de cette journée nous rendons un vibrant hommage aux femmes qui
souffrent de fistule après l’excision mais également celles qui souffrent de
cette maladie suite à l’accouchement. Sur cette question précise, les
spécialistes de la santé ne s’entendent pas encore. La fistule est-elle causée
par l’excision ou pas ? Les réponses divergent. Certains disent que c’est
bien la pratique de l’excision et d’autres soutiennent que tout dépend de la
durée du travail de la femme, qu’elle soit excisée ou non.
Le
Gouvernement du Sénégal et les ONG qui luttent contre l’excision doivent
davantage sensibiliser les familles, les vieilles mamans détentrices jusqu’là
un pouvoir d’exciser ou arrêter, les exciseuses et même les médecins pour
gagner le combat.
Les
autorités doivent faire un travail de titan pour identifier et demander gentiment
les personnes en quête de gloire qui recherchent le clitoris coupé chez les
petites filles de mettre fin à cette pratique qui contribue à la perpétuation
de l’excision.
Le
Gouvernement et ses partenaires ne doivent jamais perdre de vue que les
mutilations génitales féminines sont aussi pratiquée uniquement au berceau. Nous
ne stigmatisons personne mais il faut en parler. Certaines ethnies n’excisent que
lorsque la femme atteint la ménopause. A cette catégorie, il faut sensibiliser.
Pour ce cas précis le sujet est encore un tabou car les familles n’en parlent
pas aux personnes étrangères.
Depuis
quelques années nous ne comprenons pas pourquoi l’Article 299 du Code Pénal
sénégalais qui criminalise les mutilations génitales féminines est violé par
les populations, depuis l’adoption de la loi en décembre 1999. Malgré les
peines prévues pouvant aller de 2 à 5 ans de prison voire la perpétuité l’excision
se pratique encore sous différente forme dans notre société.
Bon
courage au Gouvernement du Sénégal, aux ONG et autres structures adversaires de
la pratique de l’excision !
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