mardi 8 avril 2014

Guinée Conakry : Un député révèle que « La fièvre Ebola est apparue en République de Guinée depuis le mois de janvier dernier »

« L’épidémie de fièvre Ebola est apparue depuis le mois de janvier dernier. La propagation rapide de cette maladie dans notre pays, jusqu’à atteindre la capitale, Conakry et d’autre villes, comme Labé est le résultat d’une mauvaise communication des autorités sanitaires et gouvernementales guinéennes », a précisément dit, le député Moucktar Diallo.
Le député (opposition) s’exprimait ce mardi sur les ondes de Radio Sénégal International (RSI), dans la rubrique ‘’A la Une du Monde’’ (18h 30’’ GMT).
« C’est une première dans le monde depuis l’apparition de cette maladie il y a 40 ans. Il y a une centaine de guinéens morts de cette maladie. Les autorités ne donnent pas souvent les chiffres exacts  pour toutes les victimes », a poursuivi, le député Moucktar Diallo.
Par ailleurs, Moucktar Diallo a apprécié la décision des autorités sénégalaises de fermer sa frontière terrestre avec la République de Guinée.
« Les autorités sénégalaise ont le droit de protéger ses populations en fermant sa frontière », a-t-il soutenu.
Le Chef de l’État guinéen Alpha Condé a dit récemment, qu’il ne comprenait pas pourquoi le Sénégal ferme sa frontière avec la République de Guinée.
« C’est parce qu’il ne comprend rien », a conclu le député Moucktar Diallo.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’alarme de la propagation de l’épidémie d’Ebola. Selon les derniers chiffres publiés par l'OMS, 157 cas ont été recensés en Guinée, dont 101 mortels. Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, par des secrétions corporelles, par voie sexuelle ou par la manipulation sans précaution de cadavres contaminés. Ni traitement ni vaccin n'ont encore été trouvés.


jeudi 6 février 2014

6 février, Journée internationale pour l’abandon de l’Excision : Hommage aux victimes de la pratique de l’excision


Le 6 février de chaque année est célébrée, depuis 2003, la Journée internationale pour l’abandon de l’excision ou mutilations génitales féminines. C’est pour permettre, disent les autorités, de faire le point sur les avancées réalisées en faveur de la santé des femmes.
Dans ce combat sans répit, notre pays s’inspire des recommandations issues de la conférence du Caire sur la population et le développement, tenue en 1994, et la quatrième conférence mondiale des femmes qui s’est tenue à Beijing en 1995.
A l’occasion de cette journée nous rendons un vibrant hommage aux femmes qui souffrent de fistule après l’excision mais également celles qui souffrent de cette maladie suite à l’accouchement. Sur cette question précise, les spécialistes de la santé ne s’entendent pas encore. La fistule est-elle causée par l’excision ou pas ? Les réponses divergent. Certains disent que c’est bien la pratique de l’excision et d’autres soutiennent que tout dépend de la durée du travail de la femme, qu’elle soit excisée ou non.
Le Gouvernement du Sénégal et les ONG qui luttent contre l’excision doivent davantage sensibiliser les familles, les vieilles mamans détentrices jusqu’là un pouvoir d’exciser ou arrêter, les exciseuses et même les médecins pour gagner le combat.
Les autorités doivent faire un travail de titan pour identifier et demander gentiment les personnes en quête de gloire qui recherchent le clitoris coupé chez les petites filles de mettre fin à cette pratique qui contribue à la perpétuation de l’excision.

Le Gouvernement et ses partenaires ne doivent jamais perdre de vue que les mutilations génitales féminines sont aussi pratiquée uniquement au berceau. Nous ne stigmatisons personne mais il faut en parler. Certaines ethnies n’excisent que lorsque la femme atteint la ménopause. A cette catégorie, il faut sensibiliser. Pour ce cas précis le sujet est encore un tabou car les familles n’en parlent pas aux personnes étrangères.
Depuis quelques années nous ne comprenons pas pourquoi l’Article 299 du Code Pénal sénégalais qui criminalise les mutilations génitales féminines est violé par les populations, depuis l’adoption de la loi en décembre 1999. Malgré les peines prévues pouvant aller de 2 à 5 ans de prison voire la perpétuité l’excision se pratique encore sous différente forme dans notre société.

Bon courage au Gouvernement du Sénégal, aux ONG et autres structures adversaires de la pratique de l’excision !

mardi 28 janvier 2014

Les organisations de la société civile sénégalaise manquent de crédibilité

C’est une enquête du Forum civil qui le dit. Des citoyens sénégalais estiment que certains leaders de la société civile les ont utilisés comme un pont pour accéder aux sphères du pouvoir. L’enquête intitulée : Etude diagnostique de la société civile sénégalaise a été réalisée durant 6 mois par le Forum civil. 1000 personnes et 25 organisations de société civile sénégalaise ont été interrogées. Le document montre également que la société civile sénégalaise manque de leadership et de crédibilité, c’est-à-dire il y a les mêmes leaders au sein de la société civile. Le Forum civil a mené l’enquête dans toutes les 14 régions du pays.
« La société civile sénégalaise doit améliorer son leadership. Elle doit être neutre et équidistante puis jouer son rôle de contre pouvoir.  Les populations ne font plus confiance  aux organisations de société civile. Ceux qui étaient dans la société civile mais qui se retrouvent maintenant dans la politique ne peuvent plus être de la société civile », a estimé, Dr. Fatoumata Hane, socio-anthropologue, coordonnatrice du laboratoire de recherches et d’études sur la gouvernance du Forum civil. Dr. Hane présentait ce mardi les résultats de l’Etude diagnostique de la société civile sénégalaise.

lundi 27 janvier 2014

Paix en Casamance : le porte-parole du MFDC recadre la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance


Abdou Elinkine Diatta critique la démarche de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance. Le porte-parole du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) estime que la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance doit être impartiale pour arriver à une paix définitive  dans la région sud du Sénégal.

« La Plateforme des femmes parle d’agression des femmes. Nous respectons. Oui, nous disons qu’elle a le droit de le dire. Mais nous aussi, nous disons que les populations de la Casamance plus particulièrement les membres du MFDC, hommes, femmes et enfants ont été agressés d’abord le jour du 26 décembre 1982 (Ndlr : début du conflit armé dans le sud du Sénégal). Après il y a eu beaucoup d’arrestations arbitraires, beaucoup de disparitions inexpliquées. Dans le débat on a parlé du rôle des femmes. Abbé Diamacoune (Ndlr : Abbé Augustin Diamacoune Senghor décédé le 13 janvier 2007 et enterré le 20 du même mois, au cimetière des prêtres de Brin, non loin de Ziguinchor) disait que la femme, en milieu traditionnel casamançais jouait le rôle de la Croix rouge, exact. Maintenant le rapport qu’il faut faire, s’il y a un regroupement soit disant Plateforme des femmes qui veut se baser sur ces valeurs traditionnelles, la question reste à poser. Est-ce que cette structure (la Plateforme) se base franchement sur les anciennes données de ces femmes traditionnelles casamançaises qui jouaient le rôle de la Croix rouge ».
« C’est pour dire qu’un jour un combattant a été tué et exposé au rond point d’Oussouye. Qu’est ce que la Plateforme a fait pour jouer le franc jeu. Aucune revendication de la Plateforme, pas de marche pour la Plateforme. Il faut souvent constater quand des sénégalais sont atteints la Plateforme joue maintenant le rôle de la femme », a expliqué, Abdou Elinkine Diatta, porte-parole du MFDC.
Le porte-parole du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) s’exprimait ce samedi sur les ondes de Radio Sénégal International (RSI), dans l’émission Questions d’actualité.
Répondant à la question de savoir pourquoi le conflit a-t-il tant duré, le porte-parole dira « Je commence par rectifier, lever une équivoque. Chez nous, au niveau du MFDC on ne parle pas de conflit. On parle plutôt d’une agression sénégalaise. Parce que le 26 décembre 1982 (Ndlr : début du conflit armé dans le sud du Sénégal), tous les manifestants qui étaient partis de Mangocouro, hommes et femmes ne portaient des armes et ont été attaqués par les forces de l’ordre du Sénégal. C’est pourquoi pour circonscrire le conflit, nous disons que le problème de la Casamance est une agression sénégalaise et reste vraiment une expression saine ».

M. Diatta dira que le concept de bois sacré « est vraiment à banaliser. Je crois que ce concept nouveau de bois sacré a été une instrumentalisation de certains responsables religieux et les sénégalais. En réalité, il y a des femmes des bois sacrés qui ne se trouvent pas dans ces structures là et qui, quelque part agissent. Par exemple, quand il s’agissait de libérer les 6 détenus dans le maquis, les démineurs, ce sont des femmes du MFDC où il y avait des femmes prêtresses qui sont allées libérer ces 6 personnes devant la Plateforme. Et quand elles les ont amené et les combattants ont été clairs. Il fallait les libérer au siège du MFDC. La fameuse Plateforme a régné de par son absence. Est-ce qu’elle a véritablement joué le rôle de la Croix rouge ».
« Si nous prenons la constitution diola (Ndlr : diola une des ethnies dans le sud du pays), la femme n’assiste pas aux décisions de prise de guerre. C’est ce qui explique quand il y avait les rencontres de Diabir il y avait aucune femme qui était permise. Il est vrai que la femme parfois prend part du coté du mari mais ne perd jamais de vue. C’est elle qui crée les progénitures. C’est pour cela quand des vies sont décimées des femmes pouvaient s’interposer pour dire arrêter de détruire nos progénitures. Donc, dire qu’il y a des gens qui ont pris des serments, c’est faux. Il n’y a jamais eu de serment de guerre », précise, le porte-parole du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC).
Selon Abdou Elinkine Diatta « Quand ce mouvement a éclaté à cette époque, personne ne pouvait chuchoter de son appartenance au MFDC, sinon vous êtes voué à la guillotine. Les gens quittaient les villages pour arriver au maquis. Moi, par exemple, quand je partais au maquis la première fois, même mon père n’était pas au courant. C’est comme ça, donc où est ce que les serments là ont été pris. Ça c’est tout simplement une philosophie pour vivre du conflit ».
Auparavant le porte-parole du MFDC a fustigé l’absence des autorités lors d’un match de Football organisé à l’occasion de l’anniversaire de Abbé Augustin Diamacoune Senghor décédé le 13 janvier 2007. « Ironie du sort, à l’occasion de l’anniversaire de Abbé Augustin Diamaoune Senghor la jeunesse de Ziguinchor  nous a demandé qu’on se retrouve autour d’une équipe, une sélection MFDC-Etat pour jouer contre la jeunesse. Les autorités ont promis et le moment venu elles n’ont pas pris part. Qu’est ce que ça veut dire. Parce que  pour les jeunes, l’idée était de se retrouver autour d’une équipe pour jouer d’abord. Ce serait vraiment la plus grande promesse qu’on aurait donné à la jeunesse de Casamance. Mais pourquoi l’Etat n’a pas répondu. Abbé disait que si c’est un courage de faire la guerre, il est encore plus courageux de faire la paix », a rappelé, Abdou Elinkine Diatta, avant de dire que « Nous avons marché dans les artères  de Ziguinchor avec ce slogan fort pour leur dire que nous sommes plus que jamais déterminé à aller autour d’une table des négociations et à parler de la paix des braves ».
Interrogé sur les nombreuses branches au sein du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), le porte-parole du MFDC a déclaré à qui veut l’entendre que « Mais on est entrain de faire la paix entre nous rebelles. Est-ce que les sénégalais font la paix entre eux, nos adversaires qu’on doit rencontrer. Il y a combien de divergences dans vos partis politiques. Cela n’empêche pas qu’ils aient des acquis. Est-ce que les sénégalais font la paix entre eux. Quand ils disent que nous sommes divisés, ils sont dix mille fois plus divisés  que nous ».
Au cours de l’émission, Seynabou Maal Cissé, responsable de la commission dialogue de la Plateforme pour la paix en Casamance a soutenu que « Je ne répondrai pas aux provocations de Abdou que nous avons déjà rencontré en tant que Plateforme. Nous avons rencontré Abdou Elinkine et ses hommes et femmes pour clarifier un certain nombre de chose. La Plateforme continue effectivement de jouer son rôle. Nous sommes des donneuses de vie et que dans la Casamance si la vie que nous contribuons à donner est en danger, les femmes se lèvent. C’est là où nous tirons toutes nos forces. C’est dans ce cadre que s’est tenu le symposium sur le rôle de la femme pour la paix en Casamance ».
« Nous avons l’impression qu’on nous entend parce que nous avons rencontré certaines parties du Mouvement. On n’a pas eu d’abord l’occasion de rencontrer Saliou Sadio. Peut être c’est la seule aile armée que nous n’avons pas encore rencontré dans le maquis. C’est pour leur donner notre point de vue, de ce que nous voulons faire. On les a complètement trouvés ouverts et ils sont dans de bonnes dispositions pour aller à la paix. On a parlé de l’éclatement du Mouvement en plusieurs factions. Ils nous ont expliqué. Ils sont aidés par d’autres organisations pour se rencontrer. Aujourd’hui ils sont divisés. Il y a l’aile politique qui est relativement divisée. Il y a l’aile intérieure et l’aile extérieure. Il y a des efforts sérieux à faire pour qu’elles soient ensemble », a ajouté, Mme Maal Cissé.


dimanche 26 janvier 2014

Paix en Casamance (Sud-Sénégal) : Le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance, (MFDC) demande à l’Etat de se prononcer sur la tenue des Assises inter (MFDC)


« Pour aller vers les négociations avec l’Etat il faut qu’on s’entende. Il faut que l’Etat se prononce sur le cas des Assises inter MFDC. S’il se prononce sur ce cas, ça voudrait dire qu’effectivement à l’heure des négociations nous prendrons part. On voudrait que l’Etat se prononce  sur la question des Assises inter MFDC », a précisément dit, Abdou Elinkine Diatta, porte-parole du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC).
M.Diatta réaffirme que « Pour retrouver la paix définitive, il faut impérativement la tenue des Assises inter MFDC. Exactement nous avons commencé à revendiquer cette issue de crise qui dit que la paix passe obligatoirement par des Assises inter MFDC, hors d’Afrique avant le début des négociations. Nous voulons tenir ces Assises aux Etats-Unis conformément, aussi aux conclusions tenues par toutes les différentes parties sensibilisées qui se sont retrouvées à cet anniversaire et qui ont décidé qu’ils auraient souhaité qu’il y ait des Assises inter MFDC aux Etats-Unis »
Le porte-parole du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) s’exprimait ce samedi sur les ondes de Radio Sénégal International (RSI), dans l’émission Questions d’actualité.
Abdou Elinkine Diatta d’ajouter « Quand on parle d’Assises inter MFDC curieusement on se retrouve là-bas avec toutes les autorités sénégalaises. Voilà tout ce qui a torpillé le processus de paix. Nous voulons des Assises inter MFDC hors d’Afrique. Parce que là il y a beaucoup plus de démocratie  et une fois on va avoir un commandement unifié, avoir un Secrétariat général et maintenant faire appel aux autorités sénégalaises. Pour qu’il y ait la paix il faut vraiment la volonté des deux belligérants. Mais l’Etat affiche vraiment un surplace notoire. C’est-à-dire il ne veut pas aller vers les négociations ».                                                                                                                                          

Le porte-parole du MFDC estime que « le MFDC (Ndlr : Mouvement des forces démocratiques de la Casamance) s’est toujours affiché à la paix depuis le départ de la soi-disante crise. Ce n’est pas pour rien que les manifestants ont marché sans les armes. Voilà un acte fort qui dit que nous étions toujours inscrit à la paix. C’est ce qui fait dire à notre leader Abbé Augustin Diamacoune Senghor (Ndlr : décédé le 13 janvier 2007 et enterré le 20 du même mois, au cimetière des prêtres de Brin, non loin de Ziguinchor) que cette guerre injuste et ruineuse nous a été imposée par nos adversaires. Depuis tous les cessez-le-feu qui ont été demandé par le Sénégal, la première chose que nous avons toujours voulue s’était d’abord les négociations. Mais on a essayé en Guinée Bissau et ce pays  a fait un parti pris. La Guinée jouait le rôle des sénégalais. En Gambie nous avons été menacés il fallait qu’on accepte les propositions ».
Abdou Elinkine Diatta est convaincu que « C’est à la suite de ces Assises que nous allons pouvoir nous retrouver. C’est sûr qu’on va se retrouver pour parler d’une voix et avoir un Secrétaire général qui doit élire à son tour un Chef d’Etat-major. C’est pour restructurer tout le mouvement dans toutes ses composantes et aller maintenant résolument vers la table des négociations avec l’Etat ».
La rébellion dans le sud du Sénégal est le plus vieux conflit armé au monde. 32 ans la région sud du pays est dans une situation ni paix ni guerre.


jeudi 23 janvier 2014

Afrique, à quand ta paix et ta sécurité ?

L’Afrique, mon Afrique est encore plongée dans une situation d’insécurité grandissante. Le berceau de l’humanité ‘’respire’’ mais difficilement. La spirale de la violence notée ces dernières années dans plusieurs pays d’Afrique étouffe nos jeunes Etats. Les exemples les plus récents sont le Soudan du Sud et la Centrafrique. Des crises récurrentes qui, à terme n’épargneront aucun pays du continent. Le découpage maladroit des frontières coloniales est passé par là, accentué par la porosité de ces mêmes frontières. L’économie est déjà frappée de plein fouet par ces nombreuses crises politiques, intercommunautaires et interconfessionnelles entre autres, extrêmement dangereuses.
 Dès lors il est urgent d’agir au plus vite. Les dirigeants africains ne doivent plus continuer à se ‘’déchirer’’ à l’intérieur des Etats ou entre des Etats pour des intérêts crypto personnels. L’urgence n’attend pas. Il faut agir vite et bien pour sauver ce qui reste de l’Afrique mon Afrique. Nous osons espérer sans risque de nous tromper que c’est tout le sens des deux conférences pour la paix et la sécurité en Afrique. Conférences qui ont été tenues à Paris le 6 décembre et à Alger, le dimanche 8 décembre 2013. L’ordre du jour n’était certes pas le même, mais l’objectif final est clair. Il faut rétablir la paix et la sécurité en Afrique. En France, il était question de sécurité, de lutte contre le terrorisme et de financement des opérations africaines de réaction aux crises sur le continent. A vrai dire, la tenue de ces conférences était une nécessité.
 La conférence de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique s’est tenue dans une période significative pour l’Afrique. Paris avait sauvé de justesse Bamako en janvier dernier en chassant les groupes armés, appelés terroristes du nord du Mali. Dans un passé récent Bamako a failli tomber aux mains des djihadistes armés. A l’époque les armées africaines trainaient le pas. La France réédite le coup en venant début décembre au secours de Bangui. La France n’est pas seule dans la Mission internationale de soutien à la Centrafrique, la Misca. Il y a aussi des militaires d’Afrique centrale, de la République Démocratique du Congo et de la Guinée Equatoriale. L’Union Africaine qui doit cesser d’être une union des dirigeants pour devenir l’union des peuples, promet elle aussi 6 000 hommes. Des soldats qui viendront de tous les pays de l’UA.
 En 1998 lors d’une précédente conférence France-Afrique sur la sécurité, Paris avait promis de revoir sa
démarche en matière de coopération militaire. Mais 15 années après, les plus avertis estiment que peu de choses ont changé. L’armée française est toujours positionnée en Afrique, terre de conflits où les dictateurs étaient légion à l’époque. La sécurité, c’est également des élections démocratiques, le respect des Institutions, la gestion démocratique du pouvoir, la lutte contre la pauvreté. Le dénuement expose les populations sensibles aux discours extrémistes. Ironie du sort au moment où la série de rencontres et de déclarations d’intentions pour la paix et la sécurité en Afrique se tenaient dans l’Hexagone et au Maghreb il y a encore effusion de sang en Centrafrique et au Soudan du sud. La presse de montrer des corps entreposés dans une Mosquée de Bangui où lynchages et appels à la haine contre chrétiens et musulmans gagnent du terrain. L’anarchie en Centrafrique peut être une sérieuse menace pour une Afrique centrale déjà très fragile. Pour preuve, les Grands Lacs, le Soudan, le Soudan du Sud, le Tchad, la République Démocratique du Congo, le Congo Brazzaville, entre autres. Des bandes armées sèment la terreur dans cette partie du contient. Le chaos centrafricain et la montée de l’Islam radical dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest renseignent sur l’insécurité grandissante en Afrique. Voilà pourquoi l’opération Sangaris est incontestable et devient même une nécessité pour la stabilité de ce pays d’Afrique centrale.
Aujourd’hui, il est clair que l’Afrique mon Afrique doit être stable si elle veut se hisser au sommet du développement durable. Sans paix et sécurité, point de développement. La sécurité pour l’Afrique a fait également l’objet d’une rencontre à Alger. La déclaration finale de cette réunion qui s’est tenue au lendemain de la Conférence de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, vise à assister les nouveaux membres africains non-permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Il s’agit du Tchad et du Nigéria. Ces deux pays doivent se préparer au traitement des questions de paix et de sécurité sur le continent africain.
 Le conclave d’Alger noyé par la grande messe de l’Elysée prône une interaction plus étroite entre le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine et le Conseil de sécurité des Nations Unies, par le biais de ses membres africains. Autre promesse faite à l’issue de la réunion d’Alger, la mise en place très prochaine d’une ‘’architecture’’ de paix et de sécurité avec comme première composante une force africaine. Elle devrait être opérationnelle en 2015. Tout cela sera matérialisé lors du prochain sommet de l’Union Africaine, prévu fin janvier 2014 à Addis-Abéba, en Ethiopie. La lutte contre l’insécurité est ainsi déclarée par les Etats européens et africains. L’objectif est de sortir l’Afrique de cette pandémie qui gangrène de plus en plus la bonne marche de l’Afrique au grand dam des populations, surtout les plus vulnérables. En tout cas, le message de la conférence de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique est sans équivoque. La sécurité de l’Afrique relève de la responsabilité des africains. Afrique, à quand ta paix et ta sécurité ?