dimanche 11 décembre 2011
vendredi 29 juillet 2011
lundi 20 juin 2011
Abdou Latif Coulibaly, ‘’La dépénalisation c’est une très bonne chose’’
‘’La dépénalisation c’est une très bonne chose. Une loi qui permet à des journalistes de ne plus entrer en prison. Maintenant il faut savoir raison gardée. Il faut toujours avoir à l’esprit que la première crainte que nous devons avoir comme journalistes ce n’est pas le juge mais c’est l’opprobre des pairs que vous ayez honte quand vous faîtes un travail et que le pair n’apprécie pas’’, a notamment dit, à Dakar, le journaliste-écrivain, Abdou Latif Coulibaly.
M. Coulibaly s’exprimait lors d’une conférence tenue, mardi dernier, à la case foyer du Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) organisée par l’Amicale des étudiants dans le cadre de leurs activités et qui avait pour thème : Le cadre législatif et réglementaire de la profession du journaliste.
‘’ C’est la première crainte que nous devons avoir. La deuxième crainte, le juge. Aujourd’hui ce n’est pas parce ce qu’on ne va pas en prison qu’on va faire n’importe quoi, non. Parce que même si l’on ne va pas en prison notre organe peut subir des amendes on peut payer des dommages et intérêts très importants. Donc il faut faire attention’’, a-t-il poursuivi.
‘’Pour les contraintes économiques la proposition Abdou Latif Coulibaly n’est pas une proposition intéressante. Quels types de propositions les médias et les professionnels doivent faire ? C’est ça qui est intéressant’’, a dit l’auteur de, Contes et Mécomptes de l’ANOCI.
‘’J’ai toujours dit qu’il faut mettre un fonds d’appui et de développement des médias au Sénégal. Un fonds qui permet aux médias de recevoir des financements et des garanties de financements subséquents et de recevoir également des aides et des appuis qui résultent d’un programme pour des projets innovants et structurants’’, conclut-il.
Abdou Latif Coulibaly, ‘’Le drame c’est que dans 90% de nos organes de presse il suffit d’avoir dix ans de profession pour entrer dans son pontificat

‘’ On apprend le métier entre les mains de professionnels aguerris qui vous attendent, vous encadrent au plan professionnel et humain et qui vous mettent dans de bonnes conditions de travail’’, poursuit-il.
Abdou Latif Coulibaly s’exprimait en marche d’une conférence tenue, mardi 14 juin dernier, à la case foyer du Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI). Une conférence organisée par l’Amicale des étudiants dans le cadre de leurs activités et qui avait pour thème : Le cadre législatif et réglementaire de la profession du journaliste.
‘’Mais l’apprentissage se fait doublement. D’abord ce qu’il vous dit et ensuite ce qu’il fait lui-même, ce qu’il écrit. Vous n’écrivez plus d’articles, vous ne produisez plus de reportages. Les jeunes n’apprennent de vous que ce que vous les dites. Mais vous ne le pratiquez pas, ils ne le voient pas. Donc la formation que l’on reçoit dans l’organe de presse est une formation bancale’’, a dit, le journaliste-écrivain, auteur de : La République Abîmée, Lettre à Abdoulaye Wade Yinghou.
‘’Vous entrez parfois dans un organe de presse les trois premiers responsables, le directeur de publication, le directeur de la rédaction et le rédacteur en chef, ensembles cumulés n’ont pas 15 ans de métier. Ce n’est pas acceptable’’, déplore, Abdou Latif Coulibaly.
‘’ Il faut réorganiser les rédactions. Il faut que les rédactions travaillent autrement. Il faut que les gens qui ont l’expérience non seulement encadrent les jeunes mais également fassent des papiers, des reportages et des enquêtes et que les jeunes les lisent’’, plaide-t-il avant de préciser que ’’On dirait qu’ils (Ndlr : les responsables de rédaction) n’ont plus de temps. Malheureusement ils n’ont plus le temps et ça la formation des jeunes s’en ressent’’.
‘’Moi, combien de fois à l’époque quand je lisais les articles de reportage de Djib Diédhiou au Soleil (Ndlr : Actuellement professeur de presse écrite au CESTI). C’était extraordinaire. A l’époque il avait plus de 40 ans, et ceux qui ont plus de 40 ans dans nos rédactions aujourd’hui ne font plus d’articles’’, a indiqué, M. Coulibaly, par ailleurs, Directeur de l’Institut Supérieur des Sciences de l’Information et de la Communication (ISSIC).
‘’Je me souviens. J’étais à mon début de profession j’ai vu Djib Diédhiou faire un reportage sur l’incendie qui y avait à Fass. Mais le reportage que j’ai vu et qui m’a le plus impressionné dans ma vie c’est Djib Diédhiou qui la fait. Aujourd’hui combien d’articles de journalistes qui ont 15 ans de métier vous pouvez lire? Il y en a pratiquement plus’’, souligne-t-il.
Auparavant M. Coulibaly a précisé que ‘’Il y a des gens qui pensent effectivement qu’il y a un problème de formation (Ndlr : formation des jeunes journalistes) je suis d’accord avec eux qu’il faut davantage mettre l’accent sur la formation des journalistes. Mais attention, il ne faudrait pas réduire la problématique de la formation à la formation initiale de base dans les écoles de formation’’.
‘’C’est certes cette formations-là est importante mais une école on y apprend juste les possibilités d’entrer dans une profession. Après quand on a un diplôme on va dans une entreprise de presse pour apprendre le métier’’, conclut-il.
‘’Kolda a un déficit de cadres politiques de haut niveau’’, Mouhamadou Moustapha Sow

‘’C’est-à-dire des cadres politiques qui peuvent influer dans la prise des grandes décisions au sommet de l’Etat. Cela est lié justement à cette faible scolarisation que connait la région’’, a-t-il poursuivi.
Mouhamadou Moustapha Sow, journaliste-chercheur, animait, vendredi, à Dakar, une conférence publique organisée par l’Association des élèves et étudiants pour la promotion de Kolda (ASSEPROK), sur le thème: « l’étudiant et son terroir », tenue au Cyber Sinkou du campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
‘’Il y a une sorte d’interaction entre l’étudiant et son terroir. En plus des préoccupations tout à fait académiques que tout étudiant doit avoir, à savoir travailler à l’Université, avoir de bons résultats, il faudrait que les étudiants s’investissent davantage pour accompagner le développement de leur terroir’’, souligne, M. Sow.
‘’Aujourd’hui, au Sénégal il y a un cadre réglementaire qui nous permet à tout un chacun conformément aux textes de s’investir dans le développement de son terroir à travers la loi sur la décentralisation promulguée depuis 1996. Dans les différentes compétences qui ont été affecté aux collectivités locales, les étudiants ont des champs d’intervention’’, déclare-t-il.
‘’Je vous demande de s’approprier de cette loi, de la vulgariser davantage auprès des responsables des collectivités locales. D’autant plus que ces responsables dans la région de Kolda sont la plupart des analphabètes. Ils n’ont pas un niveau de scolarisation assez avancé. C’est pour cela en tant qu’étudiants, vous pouvez s’organiser davantage pour justement accompagner les populations à la base pour participer au développement de votre terroir’’, plaide le conférencier.
Auparavant, Mouhamadou Moustapha Sow, journaliste-chercheur a déclaré que ‘’Aujourd’hui on voit au niveau de l’Université un ensemble d’amicales de ressortissants, des associations qui se forment autour de l’identité ethnique, religieuse et géographique, cela traduit l’échec du mouvement syndical estudiantin. Si non on peut avoir de grands cadres estudiantins qui peuvent prendre en charge les préoccupations des étudiants’’.
‘’Je recommande fortement à tous les étudiants originaires de la région de Kolda, qui se trouvent à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), de Bambéye, Saint-Loius, Ziguinchor et Thiès, de vous rassembler et former un véritable cadre qui doit impliquer au delà des étudiants, tous les autres acteurs de développement originaires de Kolda. Vous devez créer un site qui vous permettra d’échanger et de renforcer vos liens’’, dit-il.
‘’Je vous encourage et vous demande de persévérer sur le plan pédagogique, il faut que vous soyez toujours les meilleurs. Je vous demande également de vous impliquer sur le plan syndical et politique pour que nous puissions quand même regorger pas mal de cadres koldois encagés pour le développement de la région de Kolda’’, a souligné, Boubacar Diallo, chef de service administratif et financier de l’hôpital Fann, parrain de l’ASSEPROK.
‘’Ce thème que vous avez choisi est un thème d’actualité et cela vous permettra de maitriser votre terroir avec ses difficultés, en terme déficit de cadres et d’encagements de cadres. Vous devez vous encager davantage sur le plan politique et citoyen pour le développement de Kolda. C’est à nous de développer Kolda, personne d’autre ne le fera à notre place’’, précise le parrain.
‘’Je lance un appel à l’ensemble des cadres koldois qui sont ici à Dakar, à Saint-Louis, de l’ensemble des régions du Sénégal, mais également de la diaspora de mettre la main à la patte pour aider nos jeunes frères de Kolda. Les étudiants disent que seuls les étudiants koldois n’ont pas un logement, un immeuble, c’est l’occasion pour moi de lancer un appel à l’ensemble des autorités politiques, administratives de Kolda pour que les gens puissent s’investir davantage pour aider nos jeunes frères et sœurs, car les conditions ne sont pas faciles à Dakar’’, conclut-il.
Pour sa part, le président de l’ASSEPROK, Mamadou Dicko Mballo, souligne que ‘’Le choix du thème se justifie par le souci de voir avec les autorités les maux qui gangrènent aujourd’hui la région de Kolda. Nous sommes laissés en rade, nous n’avons même pas d’immeuble. En quittant à 700 km, ce n’est pas évident de trouver un parent à Dakar ou si tu trouves il est très loin de l’Université’’.
‘’Cela n’arrange pas l’étudiant qui doit toujours se lever à 4 heures pour trouver une place dans les amphithéâtres. On appelle aux autorités koldoises à la concertation et au dialogue et à la limite de leur possibilité d’octroyer un immeuble aux étudiants koldois qui souffrent des nombreux déplacements’’, a-t-il déclaré.
‘’Nous réclamons de ces autorités un soutien moral et d’assistance d’abord, avant de parler de soutien matériel et financier. On exige de nos autorités qu’ils soient joignables. Il y a un problème pour les avoir au téléphone. Le choix du parrain n’est pas un hasard, il est fruit de cette Université, il connait les réalités de l’UCAD et les problèmes des étudiants. On a plus besoin de choisir des parrains qui ne connaissent même pas les problèmes de l’Université et qui n’assistent pas à nos manifestations culturelles’’, conclut, Mamadou Dicko Mballo.
jeudi 31 mars 2011
Thiat du mouvement Y ‘en A Marre : ‘’Nous ferons pression pour que les autorités délivrent les cartes d’électeurs’’
‘’Nous saisirons toutes les autorités compétentes par rapport à cela. Je crois c’est une « foutaise » que de dire aujourd’hui les machines sont en pannes. Franchement, ça c’est dire aux populations sénégalaises que je ne vous respecte pas. Comment es qu’un pays au troisième millénaire qui se réclame sous la voie du développement puisse dire les machines qui font les cartes d’électeurs et d’identités sont en pannes ?’’, s’est-il interrogé.
Le rappeur s’exprimait lors d’un point de presse, tenu, ce jeudi 31 mars à Dakar et qui marque la deuxième phase des activités du mouvement Y’en a marre avec le lancement du plan « DAAS FANAANAL » (se prémunir).
‘’Aujourd’hui si les machines sont en panne c’est de l’argent qui les règle. Et ils ont donné de l’argent à des lutteurs qui sont venus leur voir pour du transport. Aujourd’hui tout le monde sait que l’élection c’est bientôt, les listes ils vont les fermer le 30 juin pour la diaspora le 31 juin’’, a rappelé Thiat du groupe Keur Gui de Kaolack.
‘’On ne voit aucun panneau publicitaire, même à la télévision, personne n’a l’impression qu’on va vers une élection, où est le processus électoral ? Nous allons prendre des experts pour qu’ils expliquent à ces gens-là c’est quoi un processus électoral, c’est quoi un système politique, c’est quoi l’importance d’une carte d électeur. Cette pression-là nous allons la mettre sur ces autorités parce que s’ils veulent d’une manière ou une autre frauder sur cette élection, je dis que d’emblée c’est mort’’, a-t-il indiqué.
‘’Tous ceux qui ont l’intention ou l’idée de nous décourager pour arrêter ce mouvement, qu’ils se détrompent. Ce n’est pas possible. C’est aujourd’hui que le combat a commencé. Avant d’entamer cette lutte nous étions conscients qu’il aurait des problèmes qui pourraient advenir. Personnellement je ne vais pas m’immoler, ni me mettre une balle dans la tête mais c’est à prendre si c’est ça le prix du combat’’, souligne-t-il.
‘’Nous lançons un appel aux autorités au lieu de nous intimider de nous rendre le matériel de sonorisation parce que ça ne nous appartient pas, ça appartient à un sénégalais lambda qui vit et nourrit sa famille avec ça. On a aucune crainte par rapport à ce combat nous allons le mener quoi qu’il adviendra’’, a-t-il déclaré.
‘’Nous avons des convictions, nous ne sommes exposés à rien, ni les tentatives de corruption ou d’intimidation. Aider le mouvement y’en a marre c’est aider le peuple sénégalais. La corruption nous y pensons même pas parce que nous ne sommes pas récupérables, on n’a pas de prix. Nous portons le combat du peuple et on ne peut pas vendre le peuple sénégalais avec des milliards. Ce n’est pas possible’’, a indiqué Malal Talla alias Fou malade, membre du mouvement Y’en A Marre.
‘’Nous ne voulons pas de l’argent souillé. Le mouvement Y’en A Marre est avant tout un état d’esprit. Ce n’est pas un mouvement politique’’ a-t-il poursuivi.
‘’Ma carte mon arme c’est contre tout régime qui mène la vie dure au peuple sénégalais : cherté de la vie, délestages’’, a souligné Fadel Barro membre du mouvement.
‘’Aujourd’hui au Sénégal, à moins d’un an de l’élection présidentielle, il n’y a pas de politique d’information et de sensibilisation des jeunes en âge de voter. Leur inscription sur les listes électorales est très faible. Pourtant, la clôture des révisions et des inscriptions est prévue le 30 juin. C’est pourquoi, il est urgent aujourd’hui d’articuler une campagne d’information et de sensibilisation pour inciter les jeunes à s’inscrire. Aussi, le programme, « DAAS FANAANAL » (Ndlr : se prémunir) vulgarise t-il, une prise de conscience citoyenne pour une meilleure surveillance de la conduite du projet démocratique’’, indique le dossier de presse remis aux journalistes lors de la conférence.
‘’ Les objectifs et approche du plan « DAAS FANAANAL » sont : amener les populations (jeunes notamment) à s’acquitter du droit civique que constitue l’acte d’inscription aux listes électorales et de retrait de leur carte d’électeur. Intéresser le citoyen à la gestion de la chose publique, amener les autorités à assurer la délivrance des cartes d’Identité et cartes électeurs aux ayants droits’’, souligne le même document.
‘’En outre le programme « DAAS FANAANAL » compte mobiliser le mouvement Hip Hop pour informer et sensibiliser les jeunes. Par une série de caravanes et de concerts dans les contrées du pays, il rassemble la jeunesse autour du slogan Y’EN A MARRE pour amener à prendre conscience de leur devoir citoyen. Le programme sera exécuté par les rappeurs membres du mouvement. Les artistes, la presse, ainsi que les leaders traditionnels d’opinion de chaque localité seront sollicités pour mieux toucher les cibles’’, a-t-il conclu.
La leçon de Fou malade!
A la fin de la conférence de presse, face aux journalistes, le rappeur, Malal Talla, alias Fou malade donne un cours d’éthique et de déontologie aux journalistes présents. A cet effet il déclare en substance ‘’J’espère que vous traiterez bien l’information et donnerez la bonne information. Je sais que nous avons partout des détracteurs’’.
lundi 21 mars 2011
’’La médecine est un humanisme’’, Abdoul Kane

‘’La médecine a deux missions essentielles, c’est de soigner le corps mais c’est aussi et surtout penser les âmes’’, a indiqué, samedi, à Dakar, le professeur en cardiologie, Abdoul Kane de la Faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
‘’C’est-à-dire que la médecine c’est un savoir, une science, une technique. Mais la médecine c’est aussi et surtout un humanisme’’, a dit notamment le cardiologue.
‘’Et qui dit science dit perpétuelle remise en question, dit innovation qui s’inscrit dans une dynamique de progrès’’, a-t-il poursuivi.
Le professeur Abdoul Kane, s’exprimait lors de la cérémonie de remise de parchemin de la promotion sortante 2011 de la Faculté de médecine, tenue, à la salle de conférence de l’UCAD 2.
Au total, 176 étudiants dont 99 filles et 77 hommes de 18 nationalités sont récipiendaires.
Prenant la parole, Abdourahmane Dia, le Doyen de la Faculté de médecine, a invité les récipiendaires de suivre les pas de leur parrain et de leur marraine, Abdoul Kane et Fatimata Ly, respectivement professeur de cardiologie et dermatologie.
‘’Pour leur qualité d’enseignants et de chercheurs, ils vous serviront d’exemples, d’humilité et de compassion’’, a-t-il rassuré.
Auparavant, le professeur Kane a rappelé, ‘’Aujourd’hui la médecine ce n’est pas simplement de la science ou la technique, c’est aussi une grande ouverture sur le monde, sur tous les aspects socioculturels’’.
‘’Je pense qu’aujourd’hui le management, l’informatique, l’anglais, les sciences humaines et sociales sont autant de choses qui sont devenues importantes dans le cursus du médecin’’, a-t-il précisé.
‘’Mais l’autre volet sur lequel, la marraine, comme moi-même nous avons beaucoup insisté c’est les valeurs humaines’’, a-t-il dit.
‘’Vous savez quand vous êtes un bon technicien vous avez tendance à chosifier tout, l’informaticien est dans une logique de chosifier ses outils’’, a-t-il souligné.
‘’Mais il se trouve que le médecin travaille sur l’homme et chosifier l’homme c’est être complètement en déphasage avec la vraie mission de la médecine’’, a-t-il indiqué.
‘’ C’est pour cette raison que nous avons voulu rappeler en des termes très simples que le patient qui est en face de nous c’est un être qui est un homme à part entière qui a ses souffrances, ses angoisses et qui veut être rassuré d’abord’’, a dit le professeur Kane, par ailleurs, chef de service de la chirurgie à l’Hôpital général de Grand Yoff (HOGGY).
‘’C’est un peu le sens de nos interventions à nous tous, rappeler que les grands techniciens que nous espérons que nos étudiants seront, n’oublieront pas ces missions essentielles, c’est-à-dire, le respect d’autrui. Parce que c’est cela qui leur fera avant tout de grands médecins’’, conclut-il.
lundi 21 février 2011
''Ni intervention militaire, ni sécession en Côte d'Ivoire, mais des solutions négociées''
‘’ Nous ne voulons pas de force militaire en Côte d’Ivoire. Un contentieux électoral ne se règle pas avec la force’’, a indiqué, à Dakar, Bro-Grébé Géneviève, ancienne ministre des sports de Côte d’Ivoire.
‘’Il y a des contentieux électoraux partout. Si chaque fois on devait envoyer une force militaire, je pense que le monde n’existerait plus’’ a-t-elle déclaré, avant de rappeler que ‘’Les Etats-Unis, le pays le plus puissant au monde a eu un contentieux électoral en 2000 on a failli recompter les voix entre Georges W. Bush et Al Gore et c’est la cour suprême qui a finalement donner la décision définitive’’.
‘’Alors pourquoi en Côte-d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara dit qu’il a gagné l’élection il ne veut pas qu’on recompte les voix et que tous ses amis, comme il en a beaucoup, tous les puissants du monde appellent à une guerre civile. Nous disons non’’, poursuit-elle.
Mme Bro-Grébé Géneviève s’exprimait lors d’un débat, à l’occasion du Forum social mondial, tenu à Dakar, du 06 au 11 Février 2011. Sur le thème : « Ni intervention militaire, ni sécession en Côte d’Ivoire, mais des solutions négociées ».
‘’La Côte-d’Ivoire pèse 40% si non plus dans l’UEMOA. Si on prend des sanctions contre ce pays c’est pour toute la sous-région qu’on sanctionne. La Côte-d’Ivoire reçoit les bateaux, les marchandises, du Mali, du Burkina Faso et si on fait un blocus maritime à la Côte-d’Ivoire ces pays aussi vont souffrir’’, a-t-elle prévenu.
Mme Bro-Grébé, actuellement présidente des femmes patriotes de Côte d’Ivoire a souligné que’’ C’est pour cela que nous avons souris quand les gens ont parlé de la force de l’ECOMOG pour venir ‘’enlever’’ Gbagbo Laurent comme ils le disent. Mais ils ne peuvent pas enlever Gbagbo sans que les partisans de ce dernier ne réagissent’’.
‘’Et une guerre comme celle-là c’est toute la sous-région qui est embrasée parce que n’oubliez pas qu’il y a 4 millions de burkinabé en Côte d’Ivoire, près d’un million de sénégalais, deux millions de maliens, deux millions de nigérians, il y a plus de dix millions de ressortissants de la CEDEAO en Côte d’Ivoire avec qui nous avons toujours vécus en bonne intelligence’’, a-t-elle précisé.
Auparavant, Mme Bro-Grébé a expliqué que ‘’On a pris des prétextes de xénophobie, d’enfants esclaves, figurez-vous que la Côte d’Ivoire est le premier pays producteur de cacao depuis quarante ans. Dès que Gbagbo est venu au pouvoir c’est là que la communauté internationale se rend compte que sont des enfants esclaves qui produisent le cacao en Côte d’Ivoire. On dit que nous sommes xénophobes. Un pays qui a 40% d’étrangers sur son sol. En Afrique, après la Côte d’Ivoire, le pays qui a plus d’étrangers sur son sol c’est le Sénégal, avec 2,5%, et on nous traite de xénophobes, c’est grave’’.
L’ancienne ministre des sports de Côte d’Ivoire a rappelé que ‘’On a pris des prétextes pour justifier l’attaque des rebelles. Les rebelles nous ont attaqué depuis 2002 en voulant enlever Gbagbo du pouvoir, Gbagbo est encore là’’.
‘’On leur a pris la main dans le sac nous avons toutes les preuves que nous avons distribués à tout le monde. Le camp de Ouattara n’a apporté aucune preuve, ils ont dit seulement Ado président et Gbagbo dégage. Ils ont fait des exactions massives et ont tué’’, a-t-elle regretté.
‘’C’est pourquoi le conseil constitutionnel a invalidé les résultats de ces régions. Certains demandent pourquoi le conseil constitutionnel n’a pas invalidé tout le scrutin. Il avait le choix. Dans la constitution, seul le conseil constitutionnel peut valider ou invalider une élection présidentielle’’, a-t-elle poursuivi, avant d’affirmer que ‘’ La Côte d’Ivoire a payé à hauteur de 95% pour l’organisation de l’élection présidentielle’’.
‘’Quand les puissances internationales veulent vous avoir elles vont utiliser tous les prétextes pour vous anéantir. C’est Nicola Sarkozy qui a reconnu Ouattara sur la base des résultats provisoires qui ont été donnés hors délais et hors cadre. Il était en Inde quand il a déclaré son soutien à Ouattara, en même temps les Etats-Unis l’ont reconnu, l’Union européenne. Il a téléphoné onze fois au président en exercice de la CEDEAO, Good Luck Jonathan en lui demandant de reconnaitre Ouattara ensuite il a téléphoné à l’Union africaine, tout le monde a reconnu Ouattara. Pourquoi tant d’empressement’’, s’est interrogée, Mme Bro-Grébé Géneviève, la présidente des femmes patriotes de Côte d’Ivoire.
‘’Il y a des présidents africains qui sont dignes et qui disent non à la France. En Côte d’Ivoire, nous disons non à la France, ce n’est pas ce pays qui va nous donner un président, c’est notre peuple qui élit un président’’, poursuit-elle.
‘’Il y aura pas une solution armée, aucune armée quel que soit sa puissance ne peut venir à bout à un peuple debout. On a vu ça en Algérie, le peuple n’avait pas d’armes lorsqu’il a chassé les français, au Viêtnam c’était pareil’’ a-t-elle rappelé.
‘’La foi et la détermination du peuple ivoirien valent plus que tout autre chose. Nous nous battons pour la liberté, notre dignité et notre souveraineté. Les jeunes et les femmes sont prêts à se battre. Nicola Sarkozy aura des millions de jeunes à tuer avant d’installer Alassane Ouattara au pouvoir. Tant qu’il ne nous a pas encore tués, Ouattara ne sera jamais président en Côte d’Ivoire’’, a déclaré, la présidente des femmes patriotes de Côte d’Ivoire.
‘’Et ce pays ne va pas aller en sécession. On va aller au dialogue et c’est avec le dialogue qu’on sera ce qui s’est passé’’, conclut-elle.